Résumé de la discussion du 19 avril 2025 animée par Bernard
Problématisation
La problématique centrale est : le futur existe-t-il déjà dès lors qu’il est prévisible ? Cette interrogation soulève immédiatement des questions concernant le déterminisme, la prédictibilité et le libre arbitre.
Discussion
La distinction est faite entre le futur, dimension temporelle continue, et l’avenir, qui représente un état particulier d’un système considéré, dans le futur.
Se pose aussi la question du cadre de référence : scientifique ou philosophique ? La discussion s’oriente vers la causalité et le libre arbitre, mettant en évidence l’opposition fondamentale entre prédétermination et hasard.
Une première tendance soutient que le futur existe dès lors qu’il est conçu ou imaginé. Cependant, une autre approche relativise cette idée en affirmant que le futur n’existe qu’en germe, dépendant de son environnement pour se réaliser pleinement. Une position plus radicale émerge également : seul le présent existe véritablement, le futur étant toujours une projection mentale imprévisible.
Le débat révèle alors une tension entre deux conceptions opposées : celle d’un futur intégralement prédictible, qui serait une croyance scientiste irréaliste, et celle d’un futur imprévisible, source constante d’incertitude et d’aléatoire.
Certains intervenants soulignent l’impossibilité logique et existentielle d’un déterminisme total, affirmant que le futur n’existe qu’en puissance et jamais totalement en acte.
Les enjeux existentiels et psychologiques : La discussion révèle que derrière cette question abstraite se cache une dimension existentielle : l’idée d’un futur entièrement prédéterminé serait psychologiquement invivable, supprimant toute possibilité d’action autonome. Adopter la croyance en une prédétermination absolue est un exercice existentiel difficile, proche du vertige. Ainsi, croire en une part de libre arbitre devient essentiel pour maintenir la capacité d’agir et pour donner un sens à l’existence humaine.
En conclusion
La discussion a mis en lumière que l’interrogation sur l’existence du futur ne se limite pas à une simple problématique philosophique ou scientifique mais constitue une véritable question existentielle qui touche aux fondements de notre perception de la vie, du temps et de notre capacité à agir librement. Elle interroge la façon dont l’humain perçoit et affronte son existence.